Les auteurs de l’Inventaire général convertissent les dates des seuls actes haut-médiévaux et pontificaux, non sans erreur ; pour les autres, ils traduisent simplement les données chronologiques en français moderne sans les convertir ; ils donnent des approximations assez arbitraires pour les actes non datés, classent les autres avec quelque incohérence.
Les datations fines proposées dans les chapitres déjà publiés du Cartulaire blanc sont automatiquement et progressivement proposées au fil de l’édition de l’Inventaire. Les actes sans date ont été assignés à des fourchettes larges, qui seront progressivement affinées. Pour les autres actes, les dates exprimées ont été autant que possible converties ; pour les actes antérieurs à l’An mil, on a repris à l’identique les indications de l’excellent catalogue de Daniel Sonzogni.
On a tenu compte aussi des connaissances sur les styles employés pour le changement du millésime ; ces connaissances sont imparfaites aujourd’hui encore, et suggèrent un paysage complexe : en plein XIIIe siècle, on voit que la « France » de Saint-Denis connaît la concurrence entre le style de Pâques de l’administration royale et le style de l’Annonciation florentine, auquel les ecclésiastiques et leurs juridictions gracieuses semblent rester fidèles au moins jusque vers les années 1250-1260. Lorsque l’incertitude ne pouvait être levée par déduction ou recoupement, essentiellement pour les actes datés du mois de mars, le millésime a été laissé en ancien style.
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