L’Inventaire général : présentation > contenu et présentation

Inventaire général, tome 1 (LL1189), page 436, extrait, notice 408. Cliquer pour voir l’image entière

L’Inventaire général prend en compte, en premier lieu, les originaux conservés et accessibles à son époque ; la mention de leur existence a parfois été ajoutée après coup, au gré donc de trouvailles, dans le courant du XVIIIe siècle. Ces indications, précieuses pour un premier bilan de la conservation des actes entre Moyen Âge et décennies antérieures à la Révolution, souffrent toutefois quelques lacunes, certains actes aujourd’hui conservés en original n’étant pas signalés comme tels. Et surtout, on l’a dit, la mention n’est assortie d’aucune description ni indication de cote ou de classement, et se limite à l’invariable formule : « En original » (ou « En original double » pour une double expédition).

Les copies simples sont très rarement mentionnées, Dom Thomas et ses successeurs concentrant alors leur attention sur des vidimus d’actes, conservés ou non en original.

Les transcriptions des actes au Cartulaire blanc, au cartulaire « de Thou » comme à leurs copies réalisées peu auparavant au XVIIe siècle, ainsi qu’à quelques autres cartulaires mineurs (inégalement exploités), sont par contre, et pour la première fois, délibérément mentionnées. Il est même probable que l’entreprise a commencé par la mise en regeste du Cartulaire blanc. Nous avons pu toutefois noter, de façon significative, que Dom Thomas avait écarté quelques transcriptions du Cartulaire blanc (par exemple regeste n° 287, introduit plus tard à partir du seul original = acte Rueil n° 30) : il s’agit d’actes (souvent des munimina) qui n’ont pas de lien direct ou explicite avec l’abbaye.

Les auteurs de l’Inventaire général ont enfin poussé le souci de l’érudition jusqu’à donner, au moins pour les plus anciennes périodes, les principales caractéristiques chronologiques des années, et surtout jusqu’à rechercher et citer les éditions déjà produites par les savants de leur temps.

La disposition des regestes est rigoureuse. Elle met en valeur, en tête, le type (assez lâche) de l’acte et, en fin, centré, le millésime (a. st.), exprimé, converti ou approximatif (ici « environ l’an 1174 »), qui sert au classement des actes (classement affiné d’après les autres précisions chronologiques de l’acte, reproduites telles, mais en général sans conversion). Les termes laissés en latin (noms de lieu, de droit…) sont grossis. Le regeste est suivi de l’état de la tradition (dans l’ordre : original, copies de cartulaires, éditions), et parfois assorti de la mention d’un lieu concerné.

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